Vous l’attendiez, ou pas, mais je m’en fiche, c’est mon blog après tout ! Nous avons (à nouveau) tout quitté pour vivre sur les routes à plein temps. Entre tensions, prises de tête, fuite d’eau et plein d’amour, voici le bilan des 3 mois.

Comme toujours pour nous, les réflexions durent des plombes. On se laisse submerger par les « et si » et on finit par ne pas prendre de décision.

Mais là, une personne que j’aime beaucoup m’a mise au pied du mur (sans le vouloir). Elle m’a demandé ce qui nous retenait de repartir.

Et en fait, ben rien. (Bouh les nuls).

La préparation, M-3 (3 mois avant le départ)

Alors comme d’habitude, on a fait ça à l’arrache. Déménagement de toutes nos affaires dans un box de stockage. Prévenir notre propriétaire. Et retaper le camping-car qui en avait bien besoin.

Mais aussi :

* commander les manuels pour l’instruction en famille,

* l’organisation pour gérer notre entreprise (pas le plus rigolo je vous avoues),

* choisir à nouveau « trop » d’affaires à emmener, et puis refaire un tri parce qu’on en a encore trop pris.

Nous sommes alors dans un mélange entre excitation et appréhension. On l’a déjà fait, mais le premier voyage avait été préparé tellement à l’arrache que nous avons ramené dans notre soute un bon paquet de problèmes.

Les premiers mois n’ont pas été la lune de miel rêvée. Pourtant on était sûrs d’avoir fait le bon choix, on étouffe dans une maison, on ne s’épanouit pas.

Et puis le chauffe eau nous a lâché, comme ça. Comme nous n’avons pas l’envie (ni les moyens) de tout racheter en neuf, il a fallu réparer nous même. J’ai l’extrême chance d’avoir à mes côtés un bricoleur hors paire, c’est simple, rien ne lui résiste. Mais ça peut prendre un peu de temps.

Je crois que ça a bien duré 3 semaines pour que tout refonctionne. Je vous jure que la première douche à été euphorique. Et puis un joint à lâché, hahaha je vous entend rire au fond, la poisse jusqu’au bout !

On a racheté des joints, pas à la bonne taille, mais eh ! Tant pis, ça tient pour le moment.

Et là c’est le drame

Il pleut dans le camping-car. Si si je vous jure, on en a rigolé au début. Et puis Ronan m’a expliqué les dégâts internes que cela pouvait créer. Bon là j’ai moins rigolé.

J’ai imaginé ma maison s’écrouler, comme ça en pleine nuit. Tout se casse la figure et on se retrouve à la rue.

En parallèle, sinon c’est trop facile, les filles ne veulent plus vivre en camping-car. Elles veulent une maison, de la sécurité, des parents sereins et disposés. On ne peut pas leur en vouloir, moi aussi j’aimerai être ce genre de parent à ce moment-là.

En quelques semaines, j’ai plus épluché d’annonces sur le bon coin que de légumes (et pourtant j’aime ça moi, les légumes). J’ai contacté des courtiers, nous sommes partis dans le Lot et dans la Creuse (2 départements qui avaient nos critères. C’est à dire de beaux espaces et des moutons, on est pas difficiles à satisfaire je trouve).

Mais voilà, je ne me sens absolument pas prête à tout ça. Et puis j’ai tellement envie de faire découvrir le monde a mes filles.

S’en sont suivis des moments pas évidents, on dit que c’est dans la tourmente que l’on se soude le plus. Et là on est bien bien soudés.

Un nouveau départ

Tiraillés entre le désir de devenir ces parents sereins et disponibles et l’envie de tout envoyer bouler, on a tranché. Il faut dire que nous avons été très bien conseillés, par nos familles mais aussi par vous, nos lecteurs.

Pour être bien il nous fallait du soleil, pour travailler mais aussi vivre dehors et moins ressentir l’enfermement.

Nous avons pris la route mi novembre, plein sud, vers l’Espagne.

Nous y sommes depuis environ 2 semaines. Et hier nous nous sommes regardés et on s’est dit que, ouf, ça y est, ça va mieux.

Mais alors, comment ça se passe la gestion d’une entreprise sur la route ?

Cela va bientôt faire un an que nous avons entassé le stock de notre boutique dans la soute du camping-car. Et que nous l’avons amené à Toulouse, chez notre prestataire E-Logik.

Bientôt un an que nous ne gérons plus les envois des colis, que nous ne réceptionnons plus les produits. Et que nous travaillons vraiment à distance.

Alors on ne va pas vous mentir, cette année fut charnière mais aussi extrêmement difficile. C’est d’abord très confortable de ne plus avoir à gérer la logistique. On a d’ailleurs ressenti comme un gros vide au début. Mais c’est un choix financier qui comporte ses problématiques

Il a fallu apprendre à gérer les problèmes à distance. Fini les « je monte voir si ce sling est bien doux », « la couleur est vraiment belle, je l’ai devant les yeux », « je teste le produit et je vous fais un article ».

Les produits qui ne sont pas trouvés, ceux qui sont mal étiquetés, les changement au dernier moment…

Heureusement Ronan est beaucoup plus pragmatique que moi, qui ai tendance à me noyer dans un verre d’eau…

Aujourd’hui ça roule à peut près. Je verrais pour vous expliquer d’avantage, travailler à distance et en plus en famille est un défi et je trouve ça très intéressant à vous faire partager. Et nous ne regrettons absolument pas notre choix, E-logik se révèle être un partenaire de choix.

Et la suite alors ?

Elle sera pour le moment sur les routes. Le rythme est trouvé et nos filles commencent à nous exposer leurs envies de découvertes de certains pays.

Nous rentrons en France début janvier, pour effectuer notre inventaire annuel à Toulouse. Nous avons ensuite le contrôle de l’instruction en famille à faire. Et puis ce sera le moment du bilan comptable.

Le mois de janvier va être chargé et c’est pour mieux repartir ensuite.

On ne sait pas encore où, mais nous savons déjà que ce sera de la totale découverte !

Si vous avez une destination à nous conseiller, n’hésitez pas à le faire en commentaire !