Je vous préviens tout de suite, loin de moi l’idée de vous expliquer point par point comment devenir minimaliste, c’est une démarche propre à chacun.

Et puis je suis super mal placée pour le faire, vu le basard qui me reste encore sur les bras.

Quand nous habitions en région parisienne, nous vivions dans un studio de 42m2. Je crois que je me souviendrai toujours de notre placard rempli-ras-la-goule. Des conserves, des aliments secs, des pâtes, du riz, des paquets de gâteaux, de la farine, des jus de fruits, etc…

Rien que d’y repenser, là maintenant tout de suite, ça me donne le tourni, et nous n’avions pas encore d’enfant.

Le pire dans tout ça ?

Des choses ont fini par ne plus être consommables, pour de vrai hein, pas le truc que tu peux manger même si la date est dépassée depuis 1 an, le truc qui te rendrait malade. On a même retrouvé des bestioles dans certaines boîtes, berk, gniiii, aaaaah.

Notre frigo mesurait bien 2m (ou 10m selon moi-même), en bonne liliputienne. Tout ce qui se trouvait à l’étage le plus haut, ben je ne le voyais pas, pire je le poussais avec d’autres trucs. Et on retrouvait des aliments velus, de la vie-qui-pue verte moussue plusieurs semaines après. Les boules…

Le déménagement fut un cauchemar de tris, dons, recyclage. Ca a duré des semaines tellement nous avions amassé.

Heureusement que nous n’étions pas adeptes de parc, gros jouets en tous genre pour notre fille, sinon j’imagine le massacre !

Et puis nous sommes partis en camping-car, là le minimalisme fut non pas un choix mais une obligation.

Les couches et les lingettes sont devenues lavables, la vaiselle minimaliste, la garde robe aussi.

Le retour à la vie sauvage, vivre tout nu parmi les herbes folles, se nourrir de baies sauvages tout en s’ébrouant gaiement dans les orties.

Non je déconne, quoi que pour les orties hem… bref.

Nous sommes maintenant revenus à la vie sédentaire et j’ai maintenant un gros souci, je ne supporte plus d’avoir trop de choses chez moi.

Non mais ne vous moquez pas, c’est une angoisse maintenant ! Parce que oui, c’est bien mignon de stocker ses affaires dans un grenier pendant le voyage. Mais tout ça, un jour, il faut retourner le chercher ! Vade retro basardus de la mortus !

J’ai bien essayé de faire barrière de mon petit corps pour empêcher tout ce basard de revenir, mais il fait croire qu’il est plus fort que moi…

C’est donc reparti pour du tri, du don, de la vente d’occasion. Et comme toutes les mamans, je n’ai jamais de temps, argh.

Parce que maintenant que je suis minimalistophile je suis devenu matérialistophobe, vous vous direz « Mais elle est chelou cette nana », et vous aurez raison (noooon pas les hommes en blanc !).

C’est là que je vous annonce mon futur stage « Vivre en camping-car pour apprendre le minimalisme dans la douleur et les orties » (oui j’adore les orties, je vous parlerai de mes recettes aux orties bientôt).

Non ? Vous ne voulez pas ? Allez on va bien s’amuser !

Sinon je vous dirais bien que ça a changé ma vision de la vie, que se libérer des possessions fait du bien, qu’on se sent réellement libre quand on arrive à se libérer du matérialisme.

Donner, sans contrepartie, sans rien attendre en retour, est un bon début.

Se dire quand on part quelque part, que seuls ses enfants et son compagnon/sa compagne sont importants et que du coup si on a oublié quelque chose ce n’est pas grave.

Apprécier et redécouvrir ce que l’on possède déjà.

Recycler, transformer.

Bon le souci après ça, c’est que quand on vous demandera ce que vous voulez pour noël/votre anniversaire, vous vous direz que vous avez déjà tout ce dont vous avez besoin.

Mais je vous promets que cette sensation de légèreté en vaut 1000 fois la peine.

À bientôt !

Julie