S’il y a bien une journée où je me refuse de me coucher triste, c’est bien celle là.
Je me souviens comme si c’était hier, j’habitais en Essonne à ce moment là et je pataugeais pas mal dans ma vie.
Je m’étais inscrite à une formation sur le ménage, suite à cela j’allais pouvoir faire des ménages chez des particuliers.
La matinée a consisté à découvrir des produits ménagers. Je me demandais ce que je faisais là, j’avais des rêves plein la tête mais je ne savais pas comment les réaliser.
Et à la pause de midi je suis partie, et je n’y suis pas retournée l’après-midi.
Ça peut paraître anodin, mais ce que vous ne savez pas, c’est que cette formation était rémunérée.
Ce jour-là, c’était il y a exactement 8 ou 9 ans, le même jour qu’aujourd’hui, le jour de mon anniversaire.
Ce vent de liberté que j’ai ressenti en prenant le bus pour rentrer chez moi, cette transgression, moi qui suit toujours scrupuleusement les règles, était grisante.
Je n’ai eu de cesse de la rechercher, depuis ce jour là, cette adrénaline, celle qui fait dire dans un coin de notre tête « je fais le choix, je décide ! ».
Mais je me suis rendue compte qu’il était plus facile de le faire quand la situation dans laquelle nous sommes est inconfortable.
Car oui, pour la plupart aujourd’hui nous vivons une vie « pas si mal que ça », pas géniale non plus, ni grisante ni passionnante, mais vivable.
Il faudrait que la situation devienne très inconfortable, que la journée soit trop importante pour laisser passer ça, pour que nous ayons la force de bouger des montagnes.
Si j’écris ces quelques lignes, ce n’est pas pour faire la moral, je cherche une motivation que je n’ai plus, car je suis comme la grenouille dans une casserole d’eau qui chauffe peu à peu. Je m’accommode et quand cela devient trop difficile, je n’ai plus l’énergie pour sauter.
Je ne cherche pas non plus à me faire plaindre, mais plutôt à créer une motivation collective, celle qui transcende tout.
Ensemble, vivons nos rêves et n’ayons de cesse de chercher le bonheur et la liberté.
Alors, vous faites quoi aujourd’hui pour vivre vos rêves ?
Pour vivre mes rêves, j’ai fait le choix de rester avec mes enfants, je n’ai jamais pu me résoudre à envisager un mode de garde, viscéral depuis les 4 mois de grossesse du premier. D’ailleurs un mois plus tard je frôlais le burn out, je n’ai plus été salariée depuis. Mon homme m’a soutenu, ma famille n’a pas compris (j’ai le genre de profil qui trouve facilement du boulot et plutôt bien payé). J’ai été plus loin, j’ai encouragé mon époux en quête de sens à quitter son emploi confortable (pas mentalement hélas) et nous sommes en phase de lancement d’un projet à nous ! Flippant mais grisant et maintenant…je m’en retourne près de ma fille qui veut du lolo 😛 Bon weekend