On entend beaucoup parler en ce moment du phénomène de la maman parfaite ou imparfaite, comme s’il fallait choisir.

Mais moi je n’aime pas ça. Oui voilà quand on veut m’imposer quelque chose je me retrouve à avoir à nouveau 3 ans et demi et je suis dans l’opposition (ça sent le vécu non ?).

Alors je réfléchis, je prends une douche (oui je suis super créative sous la douche), et je me remémore mes journées avec mes 2 filles de 3 ans et demi et 3 mois et demi.

Il existe à mon sens une 3ème catégorie très injustement oubliée, celle des mamans imparfaite qui font, de tout leur cœur, de toute leur âme, de tous leurs muscles (haha des mus-quoi ?), tout ce qu’elles peuvent pour faire au mieux.

Si toi aussi, tu crois profondément en une éducation positive et bienveillante, tu penses que tes enfants sont la plus belle des choses qui te soit arrivée, qu’ils t’en apprennent plus sur toi même qu’un test-à-la-con dans une magazine féminin (bon en même temps c’est pas super difficile).

Que tu les regardes dormir avec cette satisfaction de ne pas avoir « trop » crié, car tu penses que les cris appellent les cris et qu’ils ne seront pas bénéfiques à l’harmonie de ta famille.

Que tu es heureuse d’avoir pu passer un moment avec ta grande, même si au même moment tu portais contre ton cœur ta plus petite, en sling, qui hurlait parce que ses dents en devenir la travaillait.

Tu sais bien sûr que la vie d’une maman est comme une rivière, c’est calme et adorable et puis ça tumulte, ça tourbillonne. Alors tu tentes de te raccrocher aux branches au bord de la rivière car on a l’impression de ne plus rien contrôler.

Et même si au fond de nous on est profondément heureuse et épanouie, ça nous arrive de dire des tas de gros mots quand nos enfants, dans un essai d’autonomie et de construction, fait quelque chose qui ne nous convient pas (bachibouzouk, scrogneugneu et poilalabitedeschtroumph).

Ben oui, c’est quoi ces enfants qui vont chercher un tabouret pour attraper en équilibre un verre pour boire de l’eau ? Il ne pouvait pas nous demander avant ? (Ah on me parle dans mon oreillette imaginaire : « T’avais qu’à pas faire de la motricité libre » « Oui mais regarde, il est tellement plein d’assurance et puis il a écouté son besoin de boire et il en est capable, il peut vraiment être fier de lui » « Oui bah pourquoi tu te plains alors, espèce de scrogneugneu ».) Toutes les petites voix dans ma tête vont bien, merci 😀

Mais alors me direz-vous, quelle est la différence entre toutes ces mères (parfaites, imparfaites, mi parfaite mimolette ?)

Et bien il n’y en a pas, parce qu’à mon sens nous faisons toutes partie de la 3ème partie, toi qui tente à tous prix d’allaiter ton bébé alors que tous les professionnels qui t’entourent t’enfoncent, au lieu de te valoriser (si je t’avais devant moi je te prendrais dans mes bras, ma fille m’a appris qu’on peut résoudre 90% des problèmes avec un câlin).

Ou qui tire-allaite car pour toi c’est une des choses les plus importantes au monde que ton bébé ai le meilleur, ou qui donne le biberon avec amour car une maman bien dans ses choix est une maman sereine.

Toi qui portes ton bébé, plusieurs heures par jour, parce que ton bébé t’exprime un fort besoin de contact, que tu en as mal au dos, mais qui sera tellement triste quand il ne voudra plus être porté et que tu l’amadoueras avec une banane pour un bref câlin dans ton dos (ça marche avec tous les fruits d’ailleurs, parce que la banane écrasé dans les cheveux c’est très no poo mais ça poue, haha hum pardon).

Toi qui donne des purées ou des morceaux à ton bambin, qui s’en badigeonnera le visage, les cheveux, les habits, tes habits, et que tu regarderas comme la 8ème merveille du monde en prenant des photos.

Toi qui pleure devant les habits taille 1 mois mais qui est soulagé que ton enfant fasse tes nuits (non mais je vous rassure tout de suite, la mienne les a fait à 2 ans).

Toi qui aime passer du temps avec tes enfants, qui se bat tous les jours pour pouvoir continuer à vivre le plus de moments avec eux, mais qui souffle de soulagement avec une tisane à l’hibiscus quand ils dorment le soir (ça sent un peu le vécu j’avoue).

Toi qui a besoin de souffler, de faire une pause, mais qui, si c’était à refaire, referai tout pareil.

A toi qui a 1, 2, 3, 4, 12 enfants, tu es une maman formidable, n’en doute jamais, et si quelqu’un tente de te faire croire le contraire, tu leur dis crotte.

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Et puis tu mets ta cape, c’est la classe les capes, et ça rappelle que nous sommes toutes des super héroïnes.

A bientôt 😉