La chute dans le fossé

Oulala quel titre digne d’un film à sensations, non ? :p

Pour ceux qui ne l’ont pas vu sur facebook, ou ceux qui se demandent comment on a pu faire une aussi belle boulette, voici notre histoire (tintintin).

Nous avions donc décidé d’aller passer notre soirée du nouvel an à Trigance, dans la montagne, tous les 3, histoire de se recentrer sur nous même, avant le passage à la nouvelle année.

Une petite trotte de 2h nous attendait, aller dans la montagne en camping-car c’est un peu difficile, ça grimpe, on roule peu vite et pour couronner le tout, la nuit tombe hyper vite en cette vilaine saison qu’est l’hiver.

On n’était vraiment pas loin, allez à disons 15 minutes de notre destination, nous attendait un charmant petit village avec apparemment tous les services, quoi de mieux pour passer le nouvel an, on avait même fait des petites courses pour bien manger (et bien boire).

Sauf qu’à ce moment-là notre gps a décidé de nous lâcher, devant une patte d’oie (pas une vrai hein, sur la route). Pas de bol, on a pris la mauvaise route, Ronan se gare sur le côté le temps que monsieur le gps sorte de sa torpeur, ça y est, on peut repartir !

Sauf qu’en voulant reculer un peu, afin de reprendre notre route, une roue de notre camping-car a commencé à glisser dans le fossé à notre droite, vu le poids de l’engin, la 2ème roue a suivie.

Là, dit comme ça, ça paraît pas grand-chose, mais être à l’arrière, voir tout ce qu’il y a dans la cellule nous tomber sur la tronche, et croire qu’on va se renverser, ça fait une sacré frayeur.

Première réaction (humaine), se demander si on peut s’en sortir tout seul (j’ai même pensé à pousser… hum), deuxième réaction, se dire qu’on est dans le trou du cul du monde, un soir de 31 décembre, et qu’il fait nuit, et là, l’angoisse monte.

Alors heureusement, le soutien était là, la famille, vous tous aussi, ça fait un bien fou, alors on se remonte les manches, on donne à manger à notre petite fille qui a peur et qui ne comprend pas, on appelle un garage, l’assistance… et on attend… longtemps…

De belles choses nous sont arrivées ce soir-là, une dizaine de voitures (toutes celles qui nous ont croisées en fait) ce sont arrêtées pour proposer leur aide, ça nous a ému, vraiment. Des jeunes ont même entendu parler de nous et nous ont amené l’apéro 😀

On a pu sortir, vers 22h30 (un peu plus de 2h après la chute), grâce aux dépanneurs, emmenant avec nous nos morceaux de parechoc cassé, notre fatigue et notre moral un peu à zéro (en plus l’aire qui nous attendait était tout sauf géniale, mais bon…).

La décision fut prise le lendemain de rejoindre les Alpes Maritimes plus tôt que prévu, notre phare arrière tenait avec de la ficelle et notre plaque avec pas grand-chose, la peur de se faire arrêter était grande, pas la peine de jouer les aventuriers sur ce coup-là.

L’histoire fini bien, notre parechoc a été réparé merveilleusement bien (pour une réparation de fortune), la marque du camping car n’existant plus, impossible d’en avoir un autre avant 2 mois.

La semaine fut donc faite de balades en famille, entre la mer et la montagne, un peu de repos (mais pas trop), la préparation des soldes, et un peu de lecture (Faber et Mazlish).

Cette nouvelle épreuve nous a appris que les galères pouvaient s’enchainer, et ça c’est dur, déjà que voyager et vivre l’hiver en camping-car c’est pas toujours du gâteau, là ça devaient carrément dur pour le moral, surtout avec un enfant.

Alors on avance, on apprend, on se serre les coudes, et on se réconforte dès qu’on le peut, le portage nous permet de vivre des moments câlins et de balade merveilleux, sachons en profiter au maximum J

A bientôt 😉